Parade de Royal de Luxe © Jacques Basile
Parade de Royal de Luxe © Jacques Basile
Couleurs sur la plage © Karel Martens
Couleurs sur la plage © Karel Martens
Playground sonore - Fort de Tourneville © Collectif Etc.
Playground sonore - Fort de Tourneville © Collectif Etc.
Supports pour le Fort de Tourneville © La Briiique
Supports pour le Fort de Tourneville © La Briiique
Sabina Lang et Daniel Baumann - Up#3
Sabina Lang et Daniel Baumann - Up#3
Sabina Lang et Daniel Baumann - Up#3 © Loevenbruck
Sabina Lang et Daniel Baumann - Up#3 © Loevenbruck
Sabina Lang et Daniel Baumann - Up#3 © Loevenbruck
Sabina Lang et Daniel Baumann - Up#3 © Loevenbruck
Sabina Lang et Daniel Baumann - Rue de Paris © David Huguenin
Sabina Lang et Daniel Baumann - Rue de Paris © David Huguenin
Pourquoi
on en parle

Symptomatique d’une forme d’événementialisation de la vie culturelle des villes françaises, Un été au Havre permet d’engager sur le territoire des projets innovants et une commande artistique à grande échelle. En faisant appel à Jean Blaise, la ville du Havre manifeste sa volonté de s’inspirer de l’émulation artistique, touristique et économique vertueuse créée à Nantes. Elle cherche non seulement à mettre en valeur la ville et son patrimoine parfois méconnu mais également à capter des flux touristiques à grande échelle, faisant de cette série d’événements culturels un moteur de redynamisation du territoire. Pour la ville, l’opération apparaît comme un succès économique puisque sur les vingt millions d’euros investis (dont dix auprès d’entreprises locales – fabrication d’œuvres, production, montage ou services), elle estime les retombées à hauteur de quatre-vingt millions sur le territoire. Le succès de l’édition peut enfin être démontré par l’appropriation des œuvres par les Havrais. Initialement conçues pour être éphémères, l’opposition et le recours à des pétitions par des habitants permettent aujourd’hui la prolongation voire la pérennisation de certaines œuvres comme Impact, de Stéphane Thidet, située dans le bassin du Commerce.

Text
Le projet

Un été au Havre est une saison d’événements artistiques et culturels qui s’est déroulée, pour sa première édition, du 27 mai au 8 octobre 2017 à l’occasion des 500 ans de la fondation de la ville, dans différents lieux de la cité portuaire.
Connu pour le pilotage de manifestations culturelles in situ (Nuit blanche, la biennale d’art contemporain Estuaires, le Voyage à Nantes), Jean Blaise en assure la direction artistique, adaptant les lignes qui ont fait le succès des événements nantais : un mélange de parcours urbains et de temps festifs associés à une collection d’œuvres dans l’espace public. Une invitation est lancée à une cinquantaine d’artistes français et internationaux et aux acteurs locaux afin de participer à la programmation de cette saison. Quatre parcours thématiques sont tracés. Ils révèlent l’histoire de la ville au travers de lieux méconnus et emblématiques, ou invitent à une traversée subjective ponctuée d’œuvres monumentales commandées pour l’événement. Des temps festifs rythment la saison et laissent carte blanche à des compagnies d’art vivant en espace public. Les quatre principaux événements rassemblent près d’un million de spectateurs, dont six cent mille pour la parade des Géants du Royal de Luxe. Enfin, les 500 ans permettent au Musée d’art moderne André Malraux d’organiser une série d’expositions (Pierre et Gilles, Monet…). Prenant place dans l’espace public, l’essentiel de ces évènements est gratuit. Forte de ce succès avec plus de deux millions de visiteurs durant la saison, la Ville prépare une deuxième édition pour l’été 2018.

Zoom
Zoom sur
Le fort de Tourneville

Le fort de Tourneville est une ancienne friche militaire de six hectares au cœur du Havre, propriété de la ville. Elle est aujourd’hui reconvertie en lieu culturel et accueille une vingtaine de structures associatives regroupées dans l’association Fort !. À l’occasion d’Un été au Havre, 
l’équipe du Fort ! porte un projet de parcours urbain. À cette occasion, l’association a fait appel à des collectifs tels que Bruit du frigo, Yes We Camp ou le Collectif ETC., respectivement en charge d’un lieu d’accueil, de la signalétique et du mobilier urbain, d’un écopâturage avec une bergerie. Des constructions sont finalisées lors d’un vaste chantier participatif, durant lequel est installée une cuisine habitée et animée par Olivier Dohin et Nicolas Simarik (plasticiens et cuisiniers). Inaugurés le 20 mai 2017, les lieux ont été ouverts tout au long de l’été afin d’accueillir les visiteurs pour des concerts, visites du parc ou expositions …

Poursuivre avec :