© Aux Bons Vivres
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Pourquoi
on en parle

Inspiré du mouvement des Tiers-lieux nourriciers, Aux Bons Vivres souhaite contribuer activement à imaginer de nouvelles manières de vivre (et faire vivre) la campagne. L’aventure maraîchère de la Ferme des Trois Parcelles, initiée par Simon Ronceray, le compagnon d’Anne-Claire, a démarré en 2019. L’exploitation se situe à 3km du centre du village ou est situé Aux Bons Vivres. Installé en maraîchage biologique et agroforesterie (légumes, fruits, fleurs, aromatiques), Simon emploie toute son énergie à mettre en œuvre une agriculture qui respecte la planète et le vivant. Le projet de l’auberge Aux Bons Vivres s’inscrit dans la poursuite de cette ambition, avec la volonté de défendre la paysannerie et ses valeurs jusque dans l’assiette. Des cuisiniers et cuisinières sont invités à rejoindre la cuisine de l’Auberge pour des résidences d’une ou plusieurs semaines, et imaginer des plats centrés autour des produits de la ferme. Au-delà de l’expérience gustative, le projet de ce tandem ferme-auberge nouvelle génération représente aussi une manière de défendre et de communiquer sur les bénéfices des circuits courts.

Text
Le projet

[Une initiative rédigée en collaboration avec Cécile Rocheboutin, étudiante du Diplôme Universitaire Espaces communs (Yes We Camp en partenariat avec Ancoats, CoDesign-It et l’Université Paris Est, Marne-la-Vallée).] 

Aux Bons Vivres a ouvert en juillet 2022, sous l’impulsion d’Anne-Chaire Héraud, photoreporter engagée auprès des cuisiniers, paysans et artisans. Aux Bons Vivres n’est pas un restaurant. C’est un café-bistrot de village, adossé à une ferme. Située sur la place de Yèvres-le-Chatel (label “plus beau village de France”) dans le Loiret, cette grande maison peut accueillir jusqu’à une cinquantaine de couverts lorsque la météo permet d’installer la terrasse. Les portes sont ouvertes pour les gens du coin ou ceux de passage, trois à quatre jours par semaine et toute l’année. On peut s’y arrêter prendre un café, partager un repas, cuisiner, travailler, organiser un évènement. On y boit, entre autre, une citronnade ou un jus de tomates maison, du vin nature, du cidre du coin, de la verveine de la ferme… et on y mange une cuisine principalement préparée à partir des légumes produits à la ferme voisine (Les Trois Parcelles), gérée par le compagnon d’Anne-Claire. Les tarifs sont volontairement accessibles pour que le lieu accueille une diversité de publics. Des événements sont programmés : concerts, yoga, visites de la ferme, avec la volonté qu’il y en ait plus encore. Au premier étage 3, chambres attendent d’être rénovées ainsi qu’un grand grenier au second étage. Un projet de meulerie, de fournil et d’atelier de fabrication de pâtes devrait voir le jour l’année prochaine pour valoriser les céréales produites à la ferme. Aux Bons Vivres s’invente au fil des rencontres et des expérimentations. Anne-Claire Héraud a choisi la forme associative pour que le projet soit le plus collaboratif et ouvert possible. Elle y a mis beaucoup d’énergie et de temps personnel à son démarragepour que les portes puissent ouvrir rapidement, mais espère que de plus en plus de personnes aient l’envie de se saisir de cet outil commun pour y développer des pratiques ou des projets : en cuisine déja, mais aussi en terme de programmation culturelle, artistique, pédagogique… Depuis l’ouverture en juillet, chaque semaine est l’occasion de tester une approche : que ce soit sur la cuisine avec l’accueil de chefs pour des micro-résidences, sur les horaires d’ouvertures, ou l’aménagement de l’espace. Un chantier participatif est également programmé pour l’hiver 2023. Cette première saison constitue à la fois un grand saut dans le vide, une phase de test, et la mise en place des premières graines qui donneront l’énergie au projet de se développer.

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Portrait d'Anne-Claire Héraud

Anne-Claire Héraud est photo-reporter : elle photographie celles et ceux qui œuvrent en faveur d’une alimentation juste et durable. Depuis 2018, elle parcourt la France pour documenter les pratiques et savoirs faire de cuisiniers, artisans et paysans. Les convictions qu’ils partagent autour du bien manger et du bien produire, elle les partage également. En 2021, elle publie avec le journaliste Victor Coutard le livre “Nouvelles Auberges” : un tour de France de lieux qui réinventent la cuisine de campagne avec une ambition politique autour du “bien manger”, en réponse aux enjeux environnementaux de l’époque. Ces refuges gourmands, marqués par leur ancrage territorial et les idées qu’ils défendent (circuit court, cuisine à impact faible, valorisation et animation du territoire) vont nourrir chez Anne Claire, l’envie d’ouvrir elle-même un lieu . En 2021 toujours, l’opportunité de reprendre le café de la place du village en face de sa maison, et à 3km de l’exploitation maraîchère de son compagnon, constitue une opportunité pour mettre à l’épreuve du terrain les valeurs qu’elle défend.

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