on en parle
Le projet propose des solutions à la pression de l’urbanisation qui engendre un manque de foncier disponible pour les associations sur le territoire. La création de l’association Plan B pour être maître d’ouvrage du projet est la réponse pour apporter une programmation participative, ouverte aux changements et déployable rapidement. La construction est soumise à des conditions spécifiques avec la pose d’un maximum de matériaux de réemploi, des chantiers participatifs pour le second œuvre et l’intégration de solutions lowtech en termes d’énergie et de construction. Autant de critères qui donnent au projet un regard particulier pour sa localisation. Une association maîtrise d’ouvrage sans être propriétaire du foncier au sein d’une ZAC, changeant la destination de logements en espace de bureau au sein d’HLM, créé des précédents en termes de réglementations, de méthodes de travail avec les institutions qui poussent à repenser le déploiement de projet similaire dans la temporalité courte de mise en œuvre souhaitée.
[Une initiative rédigée en collaboration avec Loïs Clermontelle, étudiant du Diplôme Universitaire Espaces communs (Yes We Camp en partenariat avec Ancoats, CoDesign-It et l’Université Paris Est, Marne-la-Vallée).]
Plan B gère des espaces pluridisciplinaires ouvert à tous ayant pour objectif d’offrir un accès aux besoins essentiels que sont, l’alimentaire, le vestimentaire, la pratique du numérique, la culture, le faire soi-même et ensemble aux travers d’activités fondées sur les principes de l’économie circulaire. Le tiers lieu accompagne les associations et habitants qui œuvrent au maintien et au développement d’activités existantes, ainsi qu’à l’expérimentation de nouveaux services et objets pour répondre aux demandes émergentes du territoire face aux enjeux numériques, écologiques, économiques et sociétaux. Nous retrouvons aujourd’hui 13 structures associatives qui accueillent et proposent des activités au sein de Plan B.
Le projet s’inscrit dans le réaménagement urbain du Grand Bellevue. En s’implantant sur des espaces en transition, Plan B a vocation à accompagner la transformation urbaine du quartier par leur réappropriation, tout en assurant le maintien et à la création de lien social. Il suggère des solutions à la gestion de l’attente d’espaces vacants grâce à une proposition architecturale modulaire, éphémère et évolutive dans le temps. Elle s’appuie sur les ressources du territoire en termes de matériaux de réemploi ainsi que sur les compétences habitantes et associatives misent à profit lors de chantiers participatifs.
Le premier local de Plan B est un local commercial en rez-de-chaussée qui était exploité comme bureau de tabac. Cet espace fait face à une place en friche qui a connu une profonde transformation après trois années derrière des palissades. Le chantier a vocation à réhabiliter le local qui est loué temporairement jusqu’à la rénovation de la tour. Il a été mis à nu pour recréer un lieu polyvalent, convivial qui puisse s’adapter aux différentes activités qui y ont pris place : conciergerie des seniors, réparation de vélo, ateliers numériques, etc. Le chantier participatif a permis d’être un carrefour pour des habitants, des partenaires associatifs et institutionnels entre une participation bénévole et un lieu de médiation. Ce sont des matériaux réemployés, des repas partagés issus de la récupération d’invendus alimentaires, la mise en place de magasins de matériaux et d’épiceries gratuits sur la place publique pour lutter contre le gaspillage.