Le troc d'Ariel Lazzaro, le Grand Troc , Chili, 2008 © Nicolas Floc’h
Le troc d'Ariel Lazzaro, le Grand Troc , Chili, 2008 © Nicolas Floc’h
Le troc d'Alejandra Letelier, le Grand Troc, Chili, 2008 © Nicolas Floc’h
Le troc d'Alejandra Letelier, le Grand Troc, Chili, 2008 © Nicolas Floc’h
Le Grand Troc, Chili, 2008 © Nicolas Floc’h
Le Grand Troc, Chili, 2008 © Nicolas Floc’h
Pourquoi
on en parle

Le Grand Troc permet, à des citoyens confrontés à des enjeux de société ou de développement d’un territoire, d’associer des artistes contemporains à leurs préoccupations par le biais d’une commande». La démarche artistique proposée a ouvert un espace de débats au sein du campement, non sans faire prendre conscience à ses habitants de leur capacité à « faire de l’impossible quelque chose de possible ». Au-delà de cette fonction sociale, la démarche questionne les modes de production et de consommation de l’art, et les lieux qui leur sont dédiés comme, par exemple, les galeries et autres centres d’expositions.

Text
Le projet

Né au Chili en 2008, dans le cadre des « Nouveaux Commanditaires », Le Grand Troc (El Gran Trueque) a croisé le programme de réhabilitation urbaine d’un secteur de la commune de Lo Espejo en vue de l’installation pérenne des populations vivant dans un campement. La première étape du projet a pris la forme d’un workshop, El taller de los deseos à destination des membres de la communauté. En récupérant du bois et autres matériaux, chaque participant a fabriqué une sculpture représentant un objet à échelle 1, ensuite estampillée d’un tampon indiquant « El Gran Trueque, Nicolas Floc’h » et le nom de la personne l’ayant fabriquée. Ensuite, elle a été exposée dans une galerie. Les visiteurs qui le souhaitaient pouvaient repartir avec, en échange de l’objet équivalent qui revenait alors au « sculpteur ». Le Grand Troc a depuis été reproduit à deux reprises : en 2008, à Santiago (Chili), avec le concours du Centre d’art Matucana 100 et Anastasia Makridou-Bretonneau, et en 2009, à Porto Alegre (Brésil), en réponse à une commande de la « Biennale Mercosur ».

Zoom
Zoom sur
Nicolas Floc’h

Le travail de l’artiste Nicolas Floc’h prend la forme d’installations, de sculptures, de films, de performances, de scénographie, etc. Il prend comme accroche de création un territoire et ses habitants. Il explore les pratiques artistiques potentielles en fonction des contextes qu’il investit. Des « Écritures productives » du début au projet El Gran Trueque (2008), en passant par les Fashion painting (2001), ou la Structure multifonctions (2000-2007), les œuvres de Nicolas Floc’h résultent des déplacements de la sphère artistique dans des contextes multiples : la production (agriculture, pêche, artisanat), le troc, la mode, le design, la danse, etc. Son œuvre donne corps aux processus de transformation liés à l’économie entendue comme « science qui a pour objet la connaissance des phénomènes concernant la production, la distribution et la consommation des ressources, des biens matériels dans la société humaine. »

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