on en parle
Programme artistique imbriqué dans un projet de rénovation, le « Projet Sputnik » montre la possibilité d’une réponse culturelle aux problèmes sociaux et urbains de la reconstruction. Bien qu’étranger au programme initial, le projet s’est institué au fur et à mesure comme un domaine à part entière du GPV, dont La Hors De assume la « maîtrise d’ouvrage du volet culturel ». Il a permis de mettre en place une large palette d’actions et un accompagnement souple des changements. Une démarche originale, qui n’a pas empêché le « Projet Sputnik » d’essuyer un certain nombre de critiques, d’aucuns lui reprochant son opportunisme ou son élitisme, ses liens trop faibles avec les structures locales, ou encore, son côté « passeur de pilule ».
Le « Projet Sputnik », porté par la compagnie de théâtre transdisciplinaire La Hors De, est un accompagnement artistique et culturel au long cours du Grand Projet de Ville (GPV) de La Duchère (Lyon). De 2003 à 2016, ce quartier d’après-guerre fait l’objet d’un projet de rénovation urbaine. En 2004, suite aux premières démolitions, des tensions avec les habitants incitent la Ville de Lyon à commanditer un rapport (Cabinet Bleu Sud) : « Projet culturel de développement. GPV. La Duchère – Lyon 9ème ». Ce dernier suggère de structurer des activités culturelles autour de la compagnie La Hors De. La compagnie interviendra de 2005 à 2012 en coordonnant progressivement l’accompagnement artistique et culturel du GPV : résidences, marquages urbains, événements, expositions, grandes formes théâtrales, etc.
De 2005 à 2009, La Hors De invite des artistes à investir les appartements vides de l’emblématique « Barre des Milles » pour y réaliser des créations artistiques diverses, vivantes ou plastiques. En partenariat avec l’OPAC du Rhône, la compagnie organise un musée éphémère qui suit les phases des relogements de la Duchère. S’y succèderont des expositions temporaires, des oeuvres participatives réalisées avec les habitants, des lectures en appartements et autres performances. Ce « Musée Éphémère » a disparu en 2010, avec la démolition de l’immeuble.