on en parle
A travers la diversité des installations proposées, le projet du tramway de Brest démontre la volonté du territoire d’investir l’espace public pour favoriser la rencontre entre création artistique et population d’une part, et d’autre part, d’accompagner la mutation urbaine par la démarche artistique. Ces deux objectifs s’inscrivent dans la continuité d’une politique de commande publique volontariste, caractérisée notamment par la clause de culturo-conditionnalité de la Région Bretagne.
Une initiative rédigée en collaboration avec Justine Pont, étudiante du Master 2 Projets Culturels dans l’Espace Public (Université Paris 1-Panthéon Sorbonne).
La première ligne de tramway de la métropole de Brest insuffle une nouvelle dynamique urbaine par le renouvellement de l’offre de transport et par sa démarche de valorisation culturelle et artistique à l’échelle de la communauté urbaine.
Le parcours emprunté par la première ligne du tramway est ainsi jalonné de trois œuvres préexistantes auxquelles, s’ajoutent sept nouvelles installations :
-« Les Tickets collection » de Mrzyk et Moriceau ;
-« L’Arbre empathique » de Enric Ruiz Geli ;
-« Les Jetées » de Didier Faustino ;
-« Signes de vie » de Olivia Rosenthal et Philippe Bretelle ;
-« Le Générateur de Recouvrance » de Pierre Di Sciullo ;
-« Les Cylindres vibrants » de Hughes Germain ;
-« Data Horizon » de Sylvie Ungauer ;
Les artistes travaillent avec des médias variés sur des territoires aux identités spécifiques, intégrant la dimension urbaine à leur projet. Entre utilisation de données en temps réel, tickets au design changeant, ou œuvres sensorielles, les approches plurielles se croisent pour aller à la rencontre du passager du tramway, du promeneur, de l’habitant.
Entre démarche plastique et volonté d’usage, l’artiste Didier Faustino questionne ce territoire. Les Jetées est une « proposition de territoire à usages », comme un complément d’aménagement de la place. Cette œuvre se situe sur la place de Strasbourg, l’un des points culminants de la ville. Les Jetées se sont construites comme quatre escaliers qui se retournent pour aller se jeter sur Brest, avec des points de vue sur la ville et sur la rade.