Biennale d'art, Guatemala, 2010 © Rodrigo Abd
Biennale d'art, Guatemala, 2010 © Rodrigo Abd
Hôtel Nantes, 2007 © Le voyage à Nantes
Hôtel Nantes, 2007 © Le voyage à Nantes
Villa cheminée, Cordemais © En pays de la Loire
Villa cheminée, Cordemais © En pays de la Loire
Pourquoi
on en parle

La modalité d’intervention de Taztu Nishi bouleverse les frontières entre l’intime et le public. En habitant l’oeuvre, il nous offre la possiblité d’une expérience d’habiter à même la ville, à travers une installation- pièce à vivre le temps d’une nuit. Par une mise en scène, une mise en situation concrète jouant sur les codes du chantier, l’artiste détourne le patrimoine urbain (statues, fontaines, etc.) en lieux d’accroche et en objets de décoration privatisables..

Text
Le projet

Tatzu Nishi travestit temporairement des objets urbains, iconiques, classiques et académiques, hérités des siècles passés (fontaines sculptées, des statues monumentales, etc.). Il transforme ces espaces en chambres d’hôtel, en simulant des travaux de réfection, par une installation d’échafaudages, de bardages, puis la construction sommaire d’une pièce habitable. L’œuvre d’art public devient un lieu fermé, privatisable comme l’ « Hôtel Gent » en Belgique, the « Merlion Hôtel » à Singapour ou encore la statue de la Liberté à New-York. D’extérieur, le travail de Tatzu Nishi s’apparente à un chantier et joue sur le statut d’œuvre temporaire autant visuellement que physiquement. La « Villa cheminée » à Cordemais (44), présentée en 2009 dans le cadre de la biennale « Estuaire » (Nantes – St Nazaire), est une des seules œuvres, pérenne et non habitable, de l’artiste.

Zoom
Zoom sur
Hôtel Nantes

Au cœur de la place Royale à Nantes, la fontaine du XVIIIe siècle érigée à la gloire du commerce fluvial et maritime nantais, objet urbain fondu dans l’ordinaire. Tatzu Nishi construit un écrin autour de la partie haute de la fontaine : habillé d’échafaudages, il fait office de chambre d’hôtel, visitable le jour et en location la nuit. L’installation proposait donc, par la privatisation, de cohabiter avec la déesse du commerce et de redécouvrir ce patrimoine.

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