Mémorial international, Notre-Dame-de Lorette, 2014 © AAPP
Mémorial international, Notre-Dame-de Lorette, 2014 © AAPP
Affiche © Pierre di Sciullo
Affiche © Pierre di Sciullo
Façade rénovée du Serpentin de Pantin © RVA Architecture
Façade rénovée du Serpentin de Pantin © RVA Architecture
Pourquoi
on en parle

Pierre di Sciullo cherche par son travail à remettre en cause le modèle actuel de la commande publique. Il questionne notamment l’autorité de l’architecture aux dépends des autres faiseurs de la ville que sont les designers, les graphistes, les scénographes, etc., et milite pour une égale prise en compte de toutes ces dimensions dans l’élaboration et la définition des concours. Dans la conception du mémorial de Notre-Dame de Lorette par exemple, Pierre di Sciullo et l’architecte Philippe Prost ont collaboré et répondu conjointement à l’appel à projets, sans hiérarchie entre leurs deux domaines de compétences.

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Le projet

Une initiative rédigée en collaboration avec Maud Grelier, étudiante du Master 2 Projets Culturels dans l’Espace Public (Université Paris 1-Panthéon Sorbonne).

Pierre di Sciullo est un graphiste et inventeur typographique. Il est notamment le créateur d’un générateur d’anagrammes le long du tramway brestois, coloriste auteur du dégradé qui court sur les façades du Serpentin récemment réhabilité à Pantin ou encore graphiste d’affiches décalées aux formules détournées.
L’artiste intervient à plusieurs échelles, imagine de nouvelles règles et invite par son travail sur les formes et les mots à une nouvelle exploration de la ville faisant de l’usager un acteur décodeur de son environnement, encourageant de nouvelles pratiques de l’espace public.

Zoom
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Le mémorial international de Notre-Dame de Lorette

À l’intérieur de l’anneau de 345 mètres de diamètre conçu par l’architecte Philippe Prost, Pierre di Sciullo a inscrit les noms de l’ensemble des combattants de la Première Guerre Mondiale. En place d’une distinction de nationalité, de grades ou de religions, un simple cheminement alphabétique. D’imposantes lettrines et la création d’une typographie suffisamment contrastée pour faire figurer la longue liste des 579 606 noms et spécialement pensée pour la gravure, facilitent la lecture. Dans une ronde continue, la structure est posée en équilibre face au terrain où sont enterrés nombre de soldats. L’architecture et la typographie travaillent ici en étroite association pour proposer une nouvelle forme de mémorial.

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