on en parle
Le projet de Thomas Hirschhorn est un projet culturel qui met en avant la fonction de l’art dans la vie publique. Pour mener à bien l’expérience, des jeunes ont été formés à la sécurité, au transport et à la médiation des œuvres notamment. Considérant que le patrimoine d’œuvres d’art doit être vivant et accessible à tous, l’artiste a mis en place des ateliers, des repas, des visites thématiques, des conférences, des sorties culturelles et des vernissages hebdomadaires. Le « Musée Précaire Albinet » a joué un rôle important dans la requalification du quartier en termes d’identité et de lien social. L’expérience est retracée dans Jours Tranquilles, film réalisé par la cinéaste Coraly Suard en 2005. Le Musée Précaire Albinet préfigure en quelque sorte le Pompidou Mobile, créé 7 ans plus tard.
En 2004, sur invitation des Laboratoires d’Aubervilliers, l’artiste plasticien Thomas Hirschhorn a mis en place un musée précaire au pied de la Cité Albinet dans le quartier du Landy à la périphérie d’Aubervilliers. Le musée a présenté pendant huit semaines des oeuvres significatives de l’histoire de l’art du XXe siècle, issues du Centre Pompidou et du Fonds National d’Art Contemporain. Le Musée Précaire Albinet a exposé des tableaux et sculptures de grands maîtres (Malevitch, Dali, Mondrian, Le Corbusier, etc.). Le projet a associé plus d’une quarantaine d’habitants, employés pour la construction du bâtiment et pour assurer le fonctionnement quotidien du musée. Le musée comprenait une salle d’exposition, un atelier, une bibliothèque, et une buvette. Il était construit d’algécos et d’extensions faites de palettes, de bois, et de bâches.
Depuis la fin des années 1980, l’artiste plasticien suisse Thomas Hirschhorn, réalise des installations faites à partir de matériaux de récupération : feuilles d’aluminium, scotch, sacs poubelle, journaux, etc. Engagé politiquement et socialement, l’artiste conçoit des œuvres critiquant les contradictions et les scandales de la société contemporaine basées sur l’ironie et le détournement de choses et situations. Souvent conçues comme un « monument » dédié à des personnes que l’artiste admire, ses oeuvres sont exposées tant en France qu’à l’étranger. En 2000, Thomas Hirschhorn reçoit le Prix Marcel Duchamp.