Écrivain public sur les Marchés du Pays © les fous de bassan!
Écrivain public sur les Marchés du Pays © les fous de bassan!
Autrement BEAU CE dimanche © les fous de bassan!
Autrement BEAU CE dimanche © les fous de bassan!
Envolées de Lettres du Pays © les fous de bassan!
Envolées de Lettres du Pays © les fous de bassan!
Autrement BEAU CE dimanche © les fous de bassan!
Autrement BEAU CE dimanche © les fous de bassan!
Pourquoi
on en parle

Cette moisson de lettres récoltées au sein d’un large territoire agricole donne la parole aux habitants et agriculteurs en leur offrant l’opportunité d’un dialogue où chacun peut s’exprimer, écouter (ou lire) le ressenti de l’autre, mais aussi y répondre, sur les questions liées à l’agriculture et notamment à propos de la figure de l’agriculteur, nourricier et façonneur des paysages. Les restitutions théâtrales et la publication des lettres (recueil, site web, etc) permettent une restitution publique, donnent une visibilité et une réelle valeur à ces écrits. Témoignages d’un vécu et de pratiques contemporaines ou passées, ils deviennent aussi, rassemblés, une source de documentation sur les perceptions du territoire et les enjeux locaux liés à l’agriculture. Renforçant la communication au sein d’une population qui fait un usage diversifié de ses paysages (en tant qu’outil de travail, lieu de vie, lieu de promenade…), la compagnie Les fous de bassan !, en utilisant des outils littéraires et artistiques, permet une meilleure compréhension mutuelle et une sensibilisation du grand public au travail de la terre.

Text
Le projet

Lettres du Pays est une création artistique développée par la compagnie de théâtre Les fous de bassan !, qui a proposé aux habitants du Pays Loire-Beauce de s’écrire des lettres pour livrer leurs perceptions du territoire qu’ils habitent. En 2012, 437 lettres d’habitants ont été récoltées, et communiquées via un site internet et une publication papier, puis mises en valeur lors d’évènements festifs en 2014. Une suite à ce premier projet, nommée Envolées de Lettres du Pays, a été menée de 2016 à 2017, en demandant cette fois-ci aux agriculteurs d’écrire des lettres pour initier un dialogue avec les habitants et évoquer les problèmes traversés par le monde agricole. Par un procédé d’anonymisation et avec l’aide de plusieurs écrivains associés au projet, les participants étaient invités à évoquer leur métier ou le territoire. Aux 108 Lettres Semées par ces agriculteurs locaux, 443 Réponses Moissonnées ont été rédigées, par les habitants et artistes participants au projet. Un recueil rassemble le fruit de cette correspondance. Associations, troupes, chorales et ateliers locaux se sont appropriés ces textes au cours de l’année 2017 pour en faire une restitution artistique et festive marquant la clôture de ce projet. Ainsi, trois rendez-vous festifs intitulées Autrement BEAU CE dimanche  ont été organisés au cours de l’été 2017. Jalonnant des parcours dans les paysages ou exploitations agricoles du pays Loire Beauce (parcours scénographiés par différents artistes afin d’offrir un autre point de vue), des saynètes de théâtre, lectures, chants, danses ont rendu publiques et ont fait vivre les Lettres Semées et leurs Réponses Moissonnées auprès d’un public local en promenade.

© Olivier Kamp

Zoom
Zoom sur
La correspondance - fil rouge de la compagnie Les fous de bassan !

La compagnie théâtrale les fous de bassan !, fondée en 1987 par Christian Sterne et basée à Beaugency dans le Loiret, travaille sur des créations théâtrales, des programmes de sensibilisation au théâtre et à la littérature. D’autre part, elle mène des actions culturelles et artistiques autour du thème de la correspondance, dont le projet Lettres du Pays est emblématique. La compagnie a exporté ces lettres hors champ et a réalisé un spectacle lors du Off d’Avignon en 2017. Intitulé Florilège de Lettres Semées, ce spectacle propose une lecture de quelques unes des 108 lettres écrites par des agriculteurs. Mise en musique, chant, théâtre et mime se mêlent pour faire vivre ces textes auprès d’un public autre, dont chacun peut trouver l’écho dans son propre territoire de ce dialogue entre agriculteurs et consommateurs.

Poursuivre avec :