© Les Lococotiers
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Pourquoi
on en parle

L’une des spécificités des Lococotiers est le temps long de son développement, à rebours des problématiques habituelles de l’occupation transitoire. Si les actions que le lieu facilite ou organise s’inscrivent souvent dans le temporaire (événements ponctuels, soutien à des actions artistiques comme le projet porté par Carton plein d’occupation des vitrines vacantes du centre-bourg) et d’autre part dans une certaine saisonnalité (en lien aux flux « touristiques » de la région à la belle saison, et de la ville elle-même les jours de marché ou de foire), la propriété collective du lieu par ses occupant·es désamorce largement les soucis liés aux notions d’urgence, de rentabilité, de résultats tangibles, lesquelles pèsent souvent lourdement sur les tiers-lieux et leurs équipes. Aux Lococotiers, les projets collectifs émergent et se concrétisent plus ou moins lentement, à la mesure des forces et moyens consentis par les personnes concerné·es. La montée en puissance se joue dans un va-et-vient entre ressources propres aux Lococotiers et la mise à disposition de temps et ressources des associations et professionnel·les hébergé·es. Des projets internes, comme la réfection des locaux via des chantiers-école, ou externes, comme les collaborations avec des acteur·rices culturel·les voisin·es dynamisent l’action collective du lieu ; l’objectif principal restant la mise en relation d’énergies et d’idées, et l’encapacitation citoyenne (espaces de travail, de réunion, de couchage ponctuel).

Text
Le projet

[Une initiative rédigée en collaboration avec Lucas Faugère, étudiant du Diplôme Universitaire Espaces communs (Yes We Camp en partenariat avec Ancoats, CoDesign-It et l’Université Paris Est, Marne-la-Vallée).] 

Au cœur du centre-bourg de la petite ville d’Ambert (8000 habitant·es dans l’agglomération), une maison de pierre sur trois étages est devenue un lieu collectif qui accueille plusieurs associations et professionnels, et crée, soutient ou prolonge de nombreuses initiatives collaboratives, citoyennes et créatives. Sur l’impulsion d’habitants d’Ambert et d’associations ou collectifs à la recherche d’un lieu de travail pouvant aussi servir de « base d’opérations » à leur action locale, l’association les Lococotiers est créée au printemps 2019 pour coordonner l’acquisition des murs en se dotant d’une SCI, La Goyave, puis encourager l’activité du lieu et assurer la bonne entente de ses différents occupant·es. La porte de cette « colocation-boîte à outils » est grande ouverte le jeudi matin pour des permanences où, au-delà du café et des photocopies, chacun·e peut proposer des activités tournées vers le vivre- et faire-ensemble. Ainsi, après l’atelier d’autoréparation de vélos qui s’est monté très tôt dans l’aventure à l’initiative d’un voisin, d’autres enthousiastes ont mis en place des ateliers couture, de théâtre d’improvisation, d’éveil musical… ou organisés des événements ponctuels, comme des lancements d’ouvrages liés à la région, des conférences, des temps d’échange, etc. Plus récemment, « Radio Supeyres » y a trouvé des locaux pour régulièrement émettre sur internet.

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La requalification réussie d’un immeuble d’habitation en tiers-lieu collectif

Les Lococotiers sont un exemple d’acquisition en propriété collective d’un bâti existant pour permettre la continuation d’ambitions collectives. Collectif informel existant depuis 2015, les Lococotiers est devenue une association loi 1901 à but non lucratif en 2019, en partie pour encadrer l’acquisition de la maison ambertoise via la SCI La Goyave. D’autre part, c’est la requalification réussie d’un immeuble d’habitation en tiers-lieu collectif, dont l’occupation quotidienne et professionnelle a fait identifier un besoin de confort d’utilisation, notamment sur le plan thermique. La réfection a été décidée, conçue et menée de manière concertée : projet préparé en interne pour obtenir un financement du Budget Eco-citoyen 2021 du Puy-de-Dôme ; réalisation articulée à plusieurs chantiers-école participatifs en 2021-2022, où une dizaine d’artisan·es ont partagé leur savoir et encadré des dizaines de stagiaires, avec une grande attention à la transmission de savoirs-faire anciens, locaux et écologiques.

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