© Le ChaluTiers
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Pourquoi
on en parle

Le Chalutier est emblématique de la volonté citoyenne de se réapproprier des lieux pour servir une utilité quotidienne. Souffrant de l’éloignement de la plupart des services publics ainsi que du manque d’équipements culturels à proximité, le collectif du Chalutier œuvre au quotidien pour rapprocher les habitants et leur offrir l’essentiel : un lieu de travail, des moments de détente, une offre culturelle. L’enjeu pour l’association est d’acquérir le bâtiment pour poursuivre les activités. L’accès au foncier est rendu difficile car l’ampleur du bâtiment fait espérer à ses propriétaires d’en tirer un prix de vente important. Le projet du Chalutier réactive un lieu abandonné, auquel les gens du territoire sont pourtant très attachés. Ce faisant, ne risquent-ils pas de faire monter la côte du site, car ils font la démonstration qu’il y a ici un possible ? Chaque jour les personnes qui composent le collectif du Chalutier fait la démonstration qu’une alternative à la vente à un promoteur de ce bâtiment emblématique est possible. Avec seulement trois salariés, le groupe se donne les moyens de fédérer des acteurs aussi variés que : la commune, l’Agglo, les voisins, les anciens salariés du centre de convalescence, les néo-ruraux, les natifs, tous âges confondus.

Text
Le projet

[Une initiative rédigée en collaboration avec Alienor Spillmann, étudiante du Diplôme Universitaire Espaces communs (Yes We Camp en partenariat avec Ancoats, CoDesign-It et l’Université Paris Est, Marne-la-Vallée).] 

Une congrégation religieuse possède un immense bâtiment au nord de la Drôme sur la petite commune de la Baume d’Hostun (600 habitants). Cet ensemble a été pendant un demi-siècle un centre de convalescence géré par une association. Devenu non compatible avec les nouvelles normes du médico-social, le propriétaire a souhaité vendre. Un collectif composé d’associations, de porteurs de projets et de la municipalité a proposé aux propriétaires d’occuper temporairement le lieu pour en faire un espace commun d’activités et de promotion de la culture. Ceux-ci ont accepté et un commodat a été signé pour trois ans. Le bâtiment est gigantesque (4000 m2 de plancher) pourvu d’un superbe parc, situé au pied du Vercors et à 500 mètres d’une sortie d’autoroute. Cette situation exceptionnelle est nuancée par l’architecture du bâtiment, austère , tout en béton. Et véritable passoire thermique. Le projet s’est baptisé le Chalutier. Aujourd’hui le Chalutier regroupe des logements (une famille et des personnes en caravane), un espace de co-working, des artisans qui partagent des espaces et des machines, une brasseur, des praticiennes de médecine alternative, une programmation culturelle et festive. Une trentaine de bénévoles et deux salariés font vivre le lieu.

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« La Fabrique Turbulente », initiation artistique pour adolescents

La jeune association drômoise Turbulentes rassemble une quinzaine d’artistes intervenants.es qui pensent et animent des ateliers à destination du public adolescent. Convaincus qu’un rapport décomplexé à l’art nécessite qu’on l’ apprivoise dès l’enfance, les membres du collectif se donnent pour mission de transmettre des outils et l’envie à la création aux garçons et filles de 11 à 18 ans. Issus·es des mondes du cinéma, du son, du spectacle vivant et des arts plastiques, les Turbulentes organisent chaque vacances scolaire une semaine d’atelier : la Fabrique Turbulente. En novembre 2021, cette semaine de stages eut lieu au Chalutier qui mit généreusement à disposition plusieurs pièces pour qu’artistes et adolescents puissent bâtir ensemble la réinterprétation d’un conte classique la Belle et la Bête. Des jeunes du village ont ainsi rejoindre l cohorte d’artistes en herbe et l’association Turbulentes a pu mener à bien son ambition créative dans le vaste site de l’ancien centre de convalescence.

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