on en parle
Initiés en Colombie par Werebere et Sonema, deux collectifs colombiens qui travaillent sur le son, les laboratoires permettent de révéler les contraintes et les attentes habituelles de l’environnement culturel du territoire cafetier (classé au Patrimoine Mondial par l’UNESCO sous la dénomination de Paysage culturel du café). Le potentiel du son – immatériel, évolutif et temporel – enrichit le diagnostic social en particulier à l’heure des dynamiques de patrimonialisation du territoire. Ce dernier se raconte ouvert et mutable : en évolution à travers ses paysages sonores, en dialogue avec des formes contemporaines, en résonance créative avec ses savoirs–faire traditionnels (lutherie, construction de gramophones, artisanat) et ses récits (radio), en partage à travers la revendication des usages communs de la place publique comme espace de rencontre et d’écoute.
Les laboratoires Chants de la Montagne et Radiophonies Cafetières ont lieu dans l’Axe Cafetier colombien (classé au Patrimoine Mondial par l’UNESCO sous la dénomination de Paysage culturel du café de la Colombie). Basée fondamentalement sur la production de café, cette zone a connu récemment un accroissement de l’activité touristique. À partir de ce contexte, les laboratoires proposent un cadre de création à travers l’expérimentation et l’action sonore pour arpenter et écouter le paysage culturel cafetier colombien, évoqué par les voix de ses habitants (artisans, paysans, indigènes). Les ateliers menés par les laboratoires aboutissent à un événement sonore en espace public, permettant de partager la lecture du territoire, la valorisation des savoirs et métiers traditionnels (artisanat) et le dialogue avec d’autres formes et approches artistiques contemporaines. Parallèlement, un appel à la réécriture de paysages sonores pour artistes sonores internationaux a été lancé dans le but de réinterpréter les écoutes dans la distance (Ouïes à la correspondance).
Atelier Objetophones Cafetiers, guidé par l’artiste sonore Leonel Vásquez, réalisé avec un groupe d’artisans de Santa Rosa. En partant des paysages sonores de Santa Rosa et de ses alentours (à travers de plusieurs exercices d’écoute partagée), le groupe travailla sur la création de plusieurs « objetophones », qui furent le résultat du dialogue entre techniques traditionnelles, études de matériaux présents dans la nature environnante et nouvelles approches de l’art sonore. Les « objetophones » fonctionnent en écho avec les sons du territoire et permettent de reproduire los particularités acoustiques du paysage sous la forme d’un objet artisanal innovant.
