© La Caserne
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L’initiative est remarquable car les phases transitoires et pérennes sont étroitement liées, puisque la première sert à définir le seconde. Cela s’incarne par la création de l’association de préfiguration La Caserne, donc la vocation est d’accompagner le projet tout au long de sa maturation, et de gérer en direct certains espaces, de la phase transitoire à la phase pérenne. L’initiative est également remarquable parce qu’elle réunit un très grand nombre de parties-prenantes (avec ses avantages et ses inconvénients !). La Conseil d’Administration de l’association réunit 22 membres, intégrés dans 4 collèges : le collège des « usagers-occupants », le collège citoyens, le collège des membres « actifs », le collège des membres salariés et le collège des membres partenaires, au sein duquel siège notamment les élu·es de la ville de Poitiers en charge du projet. Enfin, l’une des particularités est la participation de la ville de Poitiers, en tant que propriétaire, aux temps de vie de l’association et au sein de ces instances de gouvernance. La nouveauté du transitoire pour le territoire a nécessité un portage politique fort, et les services techniques ont travaillé de concert avec l’équipe salariée du site. Pour l’association, l’enjeu actuel est de faire perdurer « l’esprit Caserne » hors-les-murs pendant la période de travaux (2023-2024) pour être en mesure d’animer et de gérer le site à sa réouverture, prévue en 2025.

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Le projet

[Une initiative rédigée en collaboration avec Maud Picart, étudiante du Diplôme Universitaire Espaces communs (Yes We Camp en partenariat avec Ancoats, CoDesign-It et l’Université Paris Est, Marne-la-Vallée).] 

En 2018, la caserne de pompiers de Poitiers est mise en vente par la municipalité. En février 2019, des acteurs de l’ESS, rassemblés sous le nom « Collectif ESS », se réunissent pour rédiger un plaidoyer en faveur des tiers-lieux. Ce plaidoyer est transmis à la liste citoyenne qui s’organise pour les municipales. En juin 2020, la liste citoyenne gagne les élections, et en août une rencontre a lieu avec le collectif, aboutissant à la décision d’implanter un tiers-lieu sur le site de la Caserne, lui-même s’inscrivant dans un projet de réaménagement du quartier. La gestion du site est confiée au collectif, rebaptisé « La Caserne » et transformé en association, dont les missions sont d’animer le site pendant une période dite « transitoire » de 18 mois et d’accompagner la ville et la maîtrise d’oeuvre dans la définition du programme définitif, dont la livraison est prévue pour 2025. Aujourd’hui, le site est composé de plusieurs équipements : l’ancienne caserne, un gymnase, une piscine, une tour de séchage de 7 étapes, une cour intérieure. L’ancienne caserne de 7000m2 est composée de bureaux et d’ateliers, d’une halle aux camions et d’une 20aine d’appartements. La Caserne est donc à la fois une association de préfiguration, un site à réhabiliter en tiers-lieu et, à terme, une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) de gestion de ce nouvel équipement.

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Un programme pour le futur tiers-lieu

Sur la période transitoire, l’une des actions emblématiques pour l’association est la définition d’un programme pour le futur tiers-lieu, via un livrable de préfiguration réalisé par plusieurs administrateurs et membres bénévoles. Ce livrable réaffirme l’envie de faire du futur tiers-lieu un marqueur fort de l’ESS et de la Transition Ecologique sur le territoire. Le pôle atelier sera dédié à la structuration de filières écologiques (consigne en verre, réparation de vélo, espace test…). Le pôle hébergement (2130m2) permettra l’accueil touristique (auberge de jeunesse) et de l’hébergement d’urgence (famille et personnes victimes de VSS). Le pôle tertiaire (900m2) devra permettre le développement d’activités en lien avec l’ESS et la TE. Enfin, le pôle agora/restauration (880m2) situé dans l’ancien hall aux camions permettra l’installation d’un bar-restaurant et d’un espace modulable d’animation et de convivialité.

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