on en parle
Le DSAA Alternatives Urbaines est corollaire à l’émergence de nouvelles pratiques hybrides dans l’aménagement urbain (architecture, paysage, scénographie). Les outils de travail sont empruntés à la pratique architecturale (analyse de l’espace), urbanistique (étude urbaine), anthropologique (méthode de l’enquête), écologique (observation), archéologiques (techniques de relevé). Il s’appuie sur les dynamiques pratiques et intellectuelles qui animent bon nombre de collectifs et de chercheurs attachés à travailler de manière prospective à la transformation des paysages urbains. Encore peu identifié dans le paysage éducatif, le DSAA profite d’une relative liberté pédagogique dans les limites de l’organisation propre à l’enseignement de second cycle.
Le DSAA ALT-U, formation en deux ans accessible après un BTS en arts appliqués ou un DMA, répond à l’émergence de nouvelles pratiques professionnelles dans les domaines de l’architecture, de la scénographie et du paysage. Les étudiants sont amenés à développer dans leurs projets des dispositifs et des processus interrogeant les modes de vie urbains actuels pour proposer des alternatives répondant prioritairement à des attentes de « convivialité et équité sociale ; de sobriété énergétique ainsi que de préservation/restauration de la biodiversité. » Cette formation défend l’idée qu’il est possible de concevoir et de mener à bien des projets exigeants et qualitatifs, à partir de logiques de conception et des moyens alternatifs. Suite à cette formation, les jeunes diplômés intègrent des collectifs artistiques, des agences d’architecture, d’urbanisme ou de paysage des studios de design aussi bien que des services de collectivités territoriales publiques.
En collaboration avec l’Université Populaire du Haut Fay, la commune de Héric (Loire-Atlantique) et accompagné de Cyrille Weiner, photographe, les étudiants du DSAA ont travaillé sur le site de la Zone d’Aménagement Différé de Notre Dame des Landes, qui se construit depuis plusieurs années au cœur du bocage nantais pour résister au projet d’aéroport du grand ouest. A l’origine, le projet visait à réaliser un atlas pour décrire « l’expérience d’habitation locale et autonome » sur ce site, mais au vu de l’ampleur du mouvement, cette expérience de vie s’est suffisamment structurée pour être qualifiée de « nouvelle utopie ». L’objectif du projet est de décrire cette expérience à partir des lieux qui la composent et de la manière dont ceux-ci sont habités : « comment cartographier des choses légères, en mouvement, des micro-flux … Et comment montrer la dimension éphémère ou transitoire des situations dans des dessins d’architecture. » Ce travail doit aboutir à la publication d’un et pose la question d’un projet éditorial.