on en parle
Chronoclub s’inscrit dans la série des « mystifications urbaines » portées par la compagnie : des performances, installations ou actes graphiques fondés sur des canulars urbains pour créer le débat citoyen. Ici-même agite avec « Chronoclub », la question du logement dans les grandes villes au XXIème siècle. Après 15 jours de performance, la mairie d’accueil organise avec les riverains et les protagnistes une réunion publique, où la parole circule, enrichie d’un imaginaire renouvelé.
Imaginée par ICI-MÊME Paris, la performance Chronoclub pointe les dérives du marché immobilier. Sur la place publique, de vrais/faux promoteurs immobiliers, issus de la fictive agence Haussman & Road, proposent aux passants de visiter de nouveaux prototypes immobiliers : huit maisons de ville, de la taille d’une place de parking, proposées en location, etc. par tranches horaires. Une insolite mise en commun de l’habitat, qui permet à chaque locataire d’occuper le bien selon ses besoins. Mobilité parfois contrainte, accélération des rythmes de vie, explosion démographique, saturation du marché immobilier en centre ville, etc. Au moyen du slogan « partout chez soi avec Chronoloc », la compagnie inventait l’habitat low cost, inspirée du « time share ». Un spectacle d’intervention empruntant à la micro-architecture, pour mettre en débat l’alter habitat et la mobilité sociale.
Groupe d’artistes, scénographes et spécialistes de l’ingénierie culturelle, ICI-MÊME Paris manie un théâtre de proximité, parfois invisible, qui aime à décrypter les mécanismes et le double langage des sphères sociales et économiques. La compagnie explore aussi les nouvelles technologies (« First life », fiction via smartphone ; « Street- booming », jeu de déplacement urbain ; « Airpost » entre saga fantastique et film documentaire sur les transformations urbains) et les fictions à l’échelle d’un quartier.
