Dans le cadre de l’appel à projets « Quartiers fertiles » proposé par l’ANRU, la Métropole européenne de Lille lance un marché d’AMO pour être accompagnée dans la mise en place d’une stratégie pour le développement de l’agriculture urbaine dans les quartiers en renouvellement urbain.

La Métropole Européenne de Lille (MEL) rassemble 95 communes et plus d’un million d’habitants. Métropole la plus agricole de France avec 44 % de surface cultivée, les synergies possibles entre le rural et l’urbain sont très fortes. Deuxième agglomération française en ce qui concerne la densité de sa population, et quatrième agglomération par sa taille, les quatre plus grandes communes rassemblent près de 40 % des métropolitains. Territoire en mutation, après un passé fortement marqué par son histoire industrielle, elle dispose de nombreux atouts mais doit faire face à des dynamiques contradictoires causant la présence de grandes disparités territoriales et sociales dans un environnement urbain divisé et hétérogène.

Elle compte 26 quartiers prioritaires dont 9 inscrits dans le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain, soit plus de 90 000 habitants. Situés au cœur du tissu urbain, les sites en renouvellement urbain représentent un atout pour le déploiement de projets d’agriculture urbaine, par la diversité des formes urbaines, des lieux et des densités. A noter, la présence historique de nombreux jardins familiaux qui représentent un atout pour le déploiement de nouveaux projets.

Dans le cadre de l’appel à projets « Quartiers Fertiles » proposé par l’Agence Nationale de RenouvellementUrbain (ANRU) en 2020, la MEL a déposé une candidature pour le développement de l’agriculture urbaine pour les quartiers en renouvellement urbain, convaincue de ses bénéfices environnementaux, sociaux, éducatifs et économiques. Cette volonté est renforcée par la crise sanitaire actuelle qui nous rappelle l’importance de repenser le système alimentaire, afin de rendre les territoires moins fragiles, plus autosuffisants et plus résilients en matière d’alimentation. Cette crise doit donc être une opportunité pourrenouer un lien entre nos villes et notre alimentation. L’agriculture urbaine est bien au cœur de ces sujets.

La candidature est métropolitaine et multi-sites. Elle marque l’ambition de porter et de structurer une démarche métropolitaine pour, d’une part, mettre en cohérence et en réseaux différents acteurs et projets, dans des logiques de complémentarité, de mutualisation, de diffusion et de capitalisation, et d’autre part, impulser et faire émerger de nouveaux projets.

Dans ce cadre, elle souhaite se faire accompagner d’une assistance à maîtrise d’ouvrage dans la mise en place de cette stratégie, qui devra s’attacher aux particularités des quartiers en renouvellement urbain.

Pour cela, la MEL recherche un prestataire qui saura l’accompagner dans l’analyse de la faisabilité de tels projets sur les sites retenus par l’ANRU et sur leur déploiement effectif, mais également dans la construction de projets sur de nouveaux sites dévolus à être présentés lors d’une deuxième candidature de la MEL auprès de l’ANRU. En effet, la MEL entend candidater à nouveau auprès de l’ANRU en 2021, avec une deuxième vague de projets sur de nouveaux sites ainsi qu’avec les investissements identifiés sur les sites pour lesquels elle adéjà candidaté.

Le présent marché est un marché à prix mixtes, comprenant une première phase à prix forfaitaires (la phased’analyse de faisabilité des projets) et une seconde phase déclenchée par l’émission bons de commande, concernant l’accompagnement individuel des sites qui auront été retenus au cours de la première phase.