on en parle
Connu pour ses installations architecturales en bois, Tadashi Kawamata intègre dans le processus de création une construction participative pour offrir un nouveau point de vue sur le fleuve, de même que la destruction de l’œuvre et le ré-emploi des matériaux. Il met en scène la fabrique de l’urbain, joue sur ses usages, ses temporalités. Figure emblématique de l’art participatif, Tadashi Kawamata fait de chaque installation un objet de médiation, il met différents publics à contribution (laboratoires, entreprises, écoles).
Né en 1953 sur l’île d’Hokkaido au Japon, Tadashi Kawamata est apparu dans quelques grandes manifestations internationales (« Biennale de Venise » en 1982, « Documenta de Kassel » en 1987, etc.). Il est aujourd’hui l’un des artistes emblématiques oeuvrant dans l’espace public. Ses œuvres ont été présentées lors des biennales « Estuaire » (Nantes, Saint- Nazaire) et « Evento » (Bordeaux). Il réalise des œuvres in situ, avec des matériaux sur le site même, notamment le bois. Au cœur de ses installations, un questionnement sur la société urbaine, l’environnement, l’architecture et le paysage. Des chantiers de construction et de démolition, aux zones intermédiaires qui subsistent dans l’espace urbain, il travaille la dimension culturelle des lieux. Dans le cadre de la requalification des « Rives de Saône », il a imaginé le fil directeur du parcours d’art contemporain, en parallèle duquel il a conçu un triptyque d’œuvres.
Dans le cadre de la Biennale Evento de 2009 (l’art pour une ré-évolution urbaine), Tadashi Kawamata a ét invité à concevoir une œuvre urbaine. Une monumentale passerelle de bois (12 m x 120m), baptisée « Footpath », enjambe les quais de la Garonne et relie l’esplanade des Quinconces à la Garonne. À travers ce projet, l’artiste initie une collaboration hors norme avec les acteurs du territoire (la filière du bois et du Pin des Landes, les étudiants de l’Ecole d’architecture au cours d’ateliers, un laboratoire test auquel a participé l’Unité Mixte de Recherche de Bordeaux 1 (INRA et CNRS). Au terme de la Biennale, la passerelle a été démontée et les matériaux revalorisés dans la filière bois locale.