TRAVERSEINE
TRAVERSEINE
Bruno Levy
Bruno Levy
Poudrerie Fred Chapotat
Poudrerie Fred Chapotat
OFNI Bruno Levy
OFNI Bruno Levy
Guinguette
Guinguette
OFNI Bruno Levy
OFNI Bruno Levy
Pourquoi
on en parle

L’Odyssée articule des prétextes à la rencontre (chantiers navals, guinguettes, courses nautiques, concerts…) lors d’un événement conçu comme une “chorégraphie nautique” à l’échelle d’une métropole. L’événement est activateur de rencontres et de transmission, inventant à chaque étape de nouvelles géométries partenariales et gouvernances de projet.

L’Odyssée s’appuie sur une somme de récits et d’anecdotes liés à la Seine qui, tissés ensemble, se mettent à dessiner des relations sensibles au fleuve, à générer des identités, des appartenances, créer des désirs et des engagements. 

Après une première activation à l’automne 2020, L’Odyssée entend faire essaimer la méthode et open sourcer les plans du bateau pour accompagner d’autres territoires dans l’appropriation de ce récit, levier de nouveaux imaginaires mais également d’attractivité touristique et de développement de nouveaux parcours d’emplois.

Text
Le projet

[Une initiative rédigée par Arnaud Idelon]

En 2016, les crues de la Seine amènent les acteurs du Petit Bain et de La Guinguette Pirate à repenser leur relation au fleuve, faisant le constat d’une progressive privatisation d’une ressource commune. Projet protéiforme, l’Odyssée naît d’une réflexion sur les usages de la Seine, sur son sens dans la ville, ses usages, sur les aménagements et mobilités possibles en dehors des mono-usages industriels ou touristiques. C’est ainsi que née l’Odyssée, à mi-chemin entre un carnaval et les courses de Sienne, projet ambitieux d’une régate associant des embarcations (« OFNI » objets flottants non identifiés) conçues partout en Ile-de-France au gré de chantiers participatifs.

 Ainsi, chaque chantier naval est un prétexte à créer du lien entre habitants et acteurs locaux, à apprendre par le “faire”. La régate entre les différentes embarcations mobilise les potentiels sensibles des grandes fêtes populaires pour faire commun. Les partenaires locaux (issus du culturel, du champ social, du sport ou de l’éducation, associés à une entreprise marraine) s’emparent de la méthode générale et la territorialisent en fonction de leurs enjeux et désirs. 

Par l’activation de rituels collectifs à l’échelle d’un territoire traversé par la Seine, L’Odyssée imagine un partage des usages du fleuve, en convoquant l’horizon des JO 2024 pour ouvrir des appropriations possibles par la nage, la voile ou encore le canoë.

Zoom
Zoom sur
L'Odyssée au 6b

L’une des étapes de L’Odyssée se situe à  Saint-Denis, au 6b, tiers-lieu situé à la confluence de la Seine et du Canal Saint-Denis, où l’équipe et les résidents du lieu s’approprient la proposition de L’Odyssée : construire une embarcation dessinée au préalable par un architecte naval, constructible sur une emprise au sol de 50m2, avec des techniques simples .

Voisins, curieux, jeunes et moins jeunes s’associent aux résidents du 6b et contribuent au chantier participatif au bout duquel de multiples OFNI (Objet Flottant Non Identifié) sont prêts à sortir de la rade. L’embarcation va représenter les couleurs de Saint-Denis et du quartier dont elle est issue, lors d’une fête populaire sur l’eau à l’échelle de la métropole du Grand Paris. “Pour faire territoire, explique Ricardo Esteban, entrepreneur culturel à l’origine de L’Odyssée, il faut partir du bas, c’est plus long mais c’est plus durable”. Ces chantiers participatifs se reconduisent au Théâtre de la Poudrerie, en partenariat avec le club nautique voisin, ou à l’accueil de jour de l’association Aurore aux Amarres, à Paris, avec des menuisiers d’instruction, des enfants du quartier ainsi que des street artistes.

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