Coco Velten © Charlotte Caselles
Coco Velten © Charlotte Caselles
Coco Velten © Yes We Camp
Coco Velten © Yes We Camp
Coco Velten © Yes We Camp
Coco Velten © Yes We Camp
Coco Velten © Yes We Camp
Coco Velten © Yes We Camp
Coco Velten © Yes We Camp
Coco Velten © Yes We Camp
Repas suspendu © Yes We Camp
Repas suspendu © Yes We Camp
Résidence de Charlotte Van Tour à Coco Velten © Yes We Camp
Résidence de Charlotte Van Tour à Coco Velten © Yes We Camp
Scène ouverte en cotobre 2019 © Yes We Camp
Scène ouverte en cotobre 2019 © Yes We Camp
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Pourquoi
on en parle

Bien qu’inspiré du projet parisien des Grands Voisins porté par le même opérateur Yes We Camp, Coco Velten se différencie par son implantation. Situé dans le quartier Marseillais de Belsunce, comportant des zones réputées comme sensibles, de récentes transformations urbaines sont à l’œuvre avec la livraison d’espaces publics tels que la Place Louise Michel (société locale d’aménagement, la Soleam), la grande place de la Porte d’Aix au Nord (Euroméditerranée), et les espaces extérieurs en cœur d’îlot (Ville de Marseille). Ces espaces en cours de réinvention modifient le visage du quartier, et leur appropriation par les riverains est encore récente. Un des enjeux du projet est ainsi d’activer des manières alternatives d’utiliser ces espaces, pour améliorer la qualité de vie des habitants. Riche d’un environnement associatif dense, notamment culturel, ce lieu temporaire a vocation à être une plateforme pour les acteurs locaux afin de révéler les initiatives de quartier. La programmation culturelle comme la narration spatiale ont à jouer un rôle de mise en visibilité du lieu, des espaces communs qu’il déploie et de facilitation de leur appropriation par la société civile au sein de ce que Yes We Camp conçoit comme un espace autorisant, c’est-à-dire à même de favoriser l’implication et l’engagement.

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Le projet

Une initiative rédigée en collaboration avec Estelle Klima, étudiante du Diplôme Universitaire Espaces communs (Yes We Camp en partenariat avec Ancoats, CoDesign-It et l’Université Paris Est, Marne-la-Vallée).

Coco Velten consiste en un projet d’occupation temporaire pour une durée de trois années des locaux vacants de l’ancienne direction des Routes à Marseille. Mis à disposition par l’État, ce bâtiment d’une superficie de 4000 m² fera l’objet d’un rachat par la Ville de Marseille au terme de son occupation à horizon 2021.
À l’origine de cette initiative, un appel à projet de l’État finance un laboratoire d’innovation publique, le lab zéro, avec pour ambition-phare « zéro sans abris ».
Si la création d’un foyer d’hébergement reste le point de départ du projet, le pari de ce lieu réside dans l’hybridation de trois dimensions – sociale, économique et culturelle -, pilotées par un trio d’opérateurs. Le Groupe SOS Solidarité assure la gestion du foyer d’une capacité d’accueil de quatre-vingt personnes. À ses côtés, la coopérative Plateau Urbain anime une communauté composée d’une quarantaine d’associations et entreprises. Quant à l’association marseillaise Yes We Camp, positionnée comme coordinateur du pilotage global du projet, elle participe au déploiement d’un programme de création et diffusion artistique et s’assure du lien entre la résidence sociale, les ateliers-bureaux et les publics.
Situé dans un quartier prioritaire de la politique de la Ville, l’enjeu de ce projet temporaire réside dans les dynamiques sociales et de solidarités qu’il parviendra à créer avec les différents acteurs locaux qui l’entourent.

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La vacance contre la précarité

Depuis 2017, la préfecture de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur développe un laboratoire dont le but est de faire émerger les services publics de demain, le Lab Zéro. « Voir grand, commencer petit, aller vite ! » tel est le leitmotiv de cette fabrique d’innovation sociale. C’est notamment avec l’ambition de « zéro sans-abris » qu’un consortium mixte d’acteurs institutionnels, culturels et économiques s’est fédéré pour expérimenter des solutions de logement. Dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, une étude des services de l’État estime à plus de 14000 le nombre de personnes ayant été à la rue au moins une fois au cours de l’année 2016 à Marseille. Or, la cité phocéenne présente de nombreux bâtiments vacants, inexploités, qui pourraient loger nombre de ces personnes en situation de précarité. Si l’occupation temporaire de Coco Velten s’illustre comme un démonstrateur à court terme, il s’inscrit à moyen terme dans une logique d’essaimage visant à démultiplier ces lieux de solidarité, de convivialité et de pratiques artistiques et culturelles.

 

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