Issu d’une thèse en études urbaines, cet ouvrage revient sur l’évolution des formes d’exclusion dans l’espace public et la portée de ces pratiques dans deux quartiers, le Village Shaugnessy à Montréal et la Goutte d’Or à Paris.
Partant du constat que les espaces publics sont étudiés principalement à l’aune de leur privatisation croissante et de leur caractère spectaculaire, Antonin Margier s’attache à démontrer l’importance des dynamiques citadines associées aux espaces publics ordinaires et de proximité. La marginalisation à l’œuvre dans ce type d’espaces met en lumière des formes de rapports de force qui ne sont pas réductibles aux pratiques de revanchisme et d’expulsions observables dans certaines métropoles. Le chercheur analyse ainsi les conflits qui se cristallisent et les formes de chez soi des riverains et personnes marginalisées qui se développent dans ces territoires. L’ouvrage, composé en six chapitres, associe éléments de contexte et de problématisation sur le sujet et développe les deux cas d’études.

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