on en parle
De par ses méthodes (repérages, parcours, cartes subjectives ou participatives) autant que la formation de ses membres, Point de Rassemblement est à la frontière méthodologique de la création artistique, de l’animation socio-culturelle et de l’urbanisme. L’objectif du collectif est l’ouverture d’espaces de médiation traduisant les langages des uns et des autres. Cet exercice de traduction utilise des décalages créatifs et artistiques. L’usage des outils artistiques et culturels a pour vocation de « mobiliser les acteurs autour d’un projet de développement local endogène ».
Point de Rassemblement est une association basée à Aubervilliers, qui regroupe des professionnels de l’aménagement, du développement culturel et de la production artistique. À la rencontre des politiques urbaines et des usagers de la ville, elle crée des dispositifs d’animation de projets participatifs dans l’espace public, pour construire des projets de développement local impliquant les habitants en tant qu’auteurs- acteurs responsables de leur environnement. Pour mener à bien ses projets, elle mobilise une médiation horizontale, sans experts, où les visions subjectives sont valorisées. Point de Rassemblement assume une approche complète, depuis la programmation des espaces jusqu’à leur réalisation. Pour exemple, ils ont réalisé ces dernières années un diagnostic et plan d’actions pour le quartier de la Grande Borne à Grigny (91) pour le compte du bailleur social, une étude pour l’aménagement d’un patio du Centre d’hébergement de jour L’arche d’Avenirs à Paris ou encore une carte subjective participative pour le Conseil de Quartier de Belleville.
Sous la maîtrise d’ouvrage de la ville de Bezons et de bailleurs sociaux (ABH), Point de Rassemblement a travaillé pendant quatre ans (2010-2014) à la réalisation participative d’un espace public. Le projet s’est déroulé en trois temps. L’association a réalise un diagnostic partagé avec les habitants (repérages d’acteurs, balades, analyse de l’environnement, cartes mentales, réalisation d’un guide du quartier, etc.). Elle a ensuite proposé des actions collectives- test (mobilier éphémères, chantier participatif, etc.). Enfin, elle a formalisé un espace public mis en œuvre avec l’ensemble des acteurs locaux mobilisés, institutionnels et citoyens.