on en parle
La présence d’artistes dans une ville déshéritée socialement, a permis de créer une nouvelle dynamique humaine et économique : la création artistique utilise des compétences locales (ex : le cinéaste Bertrand Lenclos constitue son équipe avec du personnel local, la restauration du festival « Rue d’Été » est confiée à des habitantes). Ces nouvelles relations agissent aussi au niveau symbolique. Graulhet a longtemps souffert d’une mauvaise réputation. En 2013, l’image en était modifiée, le rayonnement s’est mis à opérer à l’échelle du territoire.
Mis en place par la Ville de Graulhet, le « Contrat culturel local » s’intègre dans une politique culturelle axée autour des arts en espace public. L’implication croissante des habitants a incité la Ville de Graulhet à mettre en place cette forme originale de programmation participative : élus, habitants et responsables d’associations culturelles décident collégialement d’une thématique de travail à proposer aux artistes à chaque saison, en rapport avec le tissu social (la place de la femme, la mémoire sociale de la ville, etc.).
Depuis le déclin industriel de Graulhet, au début des années 2000, 170 friches ont été rachetées par des artistes au cœur de la ville (Les Plasticiens volants, Le Nom du titre, le Théâtre du rugissant, le Cirque Pistil, etc.). À son arrivée à la mairie en 2008, l’équipe municipale structure une politique culturelle : ouverture régulière des lieux pour favoriser une relation directe entre artistes et habitants (ex : visite des ateliers des Plasticiens volants par les anciennes couturières de la ville), construction d’une saison autour des arts en espace public (festival « Rues d’Eté », représentations hebdomadaires sur la place du Marché, crieur public, interventions de la compagnie Kamchatka dans le flux de voitures pour souligner les problèmes de circulation, etc.) et partenariats avec les structures locales (Scène Nationale d’Albi, réseau « En rue libre », etc.)