Ce colloque interdisciplinaire interroge les manières dont le numérique, par les méthodes qu’il génère, permet d’approcher la complexité des organisations spatiales, qu’elles soient naturelles ou artificielles. Cette interrogation s’inscrit dans le cadre de la production de connaissances et dans celui de l’invention d’organisations nouvelles. L’incidence du numérique sur les organisations humaines au sein des territoires (agricoles, urbains, paysagers, architecturaux, naturels) sera également placée au sein des débats.
Le colloque établira un dialogue entre scientifiques et concepteurs autour des enjeux méthodologiques à la croisée de la complexité et du numérique. Il s’agit d’éclairer les apports transdisciplinaires réciproques possibles.
Il est donc attendu des communications en provenance de tous les champs scientifiques et de tous les champs de la conception concernés par ces problématiques.
Le « déluge de données » attise provocations, débats, craintes et enthousiasmes. Big data, Intelligence Artificielle, modélisations, paramétrages, algorithmes, sont désormais au cœur de pratiques scientifiques et de pratiques conceptrices innombrables. L’architecture n’est présente, pour le moment, qu’à la marge dans ces discours.
Dans le même temps, au sein des domaines scientifiques qui s’intéressent au vivant et / ou au territoire (biologie, géographie, écologie), les approches complexes fondent de nouvelles théories actuellement en vigueur.
Dans les domaines de la conception (architecture, paysage, urbanisme, art, design), les logiques de projétation écosystémique complexe émergent depuis quelques années ; elles déduisent de l’écologie et de l’écosystémique des méthodes de travail sophistiquées. Elles peuvent ainsi dépasser la seule production de dispositifs durables, pour atteindre des objectifs, plus ambitieux, d’équilibre dynamique, c’est-à-dire de permanente auto-reconfiguration vertueuse.
Dans le domaine de l’art, de nombreuses œuvres parmi lesquelles on ne citera que les Pissenlits d’Edmond Couchot et Michel Bret (1988) expriment de nouvelles visions de la nature qui tirent parti à la fois des cultures numériques, de l’approche systémique et de l’évolutivité des organismes vivants. Ces œuvres ré-interrogent notre confrontation au monde qui nous entoure et renouvellent la constitution de réels artistiquement choisis.

Le colloque s’organisera autour de deux axes :
Axe 1 – Du numérique à la complexité du vivant : le rôle du numérique dans l’approche des complexités territoriales
Axe 2 – Du vivant complexe au numérique : les pistes pour un bio-mimétisme réactualisé

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